(écrit par Sophie Rebibo Halimi)
Avant de faire de la traduction mon métier, j’ai travaillé dans plusieurs entreprises françaises et surtout des entreprises internationales opérant dans des secteurs d’activité divers. Occupant souvent un poste à responsabilité, j’inspirais la confiance à mes collègues et bien sûr aussi à mes patrons. Et très souvent, lorsqu’il était question de traduire des textes d’une langue à l’autre, pour des présentations officielles destinées à nos clients, des documents techniques visant à former en interne des salariés non anglophones ou non francophones selon les cas, mes responsables hiérarchiques avaient cette tendance à venir me voir pour me demander « Tu es forte en Anglais, toi ? ». Je répondais que oui, j’étais « forte en Anglais » mais que je n’étais pas traductrice pour autant.
Mes patrons souhaitant faire des économies de coûts qu’ils jugeaient substantielles, ils avaient décidé les uns comme les autres de ne pas embaucher de traducteur professionnel, ni à temps partiel ni en indépendant en fonction de leurs besoins. De ce fait, dans une société puis une autre et encore une autre, je me suis à chaque fois vue attribuer régulièrement des tâches de traduction en tous genres. Une charge de travail en plus de mon travail quotidien, qui me plaisait beaucoup certes puisque j’ai décidé d’en faire mon métier à part entière par la suite, mais qui finalement me laissait moins de latitude pour me concentrer pleinement sur mon activité première et mon activité secondaire (mais quasi obligatoire pour mes dirigeants) de traduction.
Le métier de traducteur est un métier à part entière
Mais surtout, je me suis rendu compte en apprenant sur le tas que Traducteur est un vrai métier, qui implique :
- de vrais savoirs, techniques et autres
- la connaissance et la mise en pratique d’une méthodologie solide,
- un vrai sens des mots et des nuances,
- une grande capacité à faire de la recherche sur les secteurs d’activité pour lesquels on traduit, afin de coller parfaitement à la terminologie spécialisée du secteur en question pour que le texte puisse démontrer d’une certaine crédibilité et s’asseoir sur une forte légitimité une fois finalisé
Il m’est arrivé également de devoir faire des traductions pour mes patrons dès ma prise de poste, dans des secteurs d’activité industriels que je ne maîtrisais pas totalement d’un point de vue de la connaissance technique au début de notre collaboration. Avec le recul, je pense que mes patrons de l’époque n’avaient pas conscience du risque de déperdition en substance qui planait sur ces textes traduits par une personne non spécialiste de l’industrie.
Avec le temps, et les expériences diverses que j’ai eu – en management, dans l’export, les produits de décoration, la production de pièces détachées en électronique, l’audit technique, le conseil, dans le secteur médical et pharmaceutique, le juridico-légal, etc. – on peut dire aujourd’hui que je maîtrise parfaitement le jargon commercial et technique d’un large éventail de secteurs. Et surtout j’ai appris à devenir traductrice avec méthode et sérieux, car être traductrice professionnelle c’est savoir retranscrire des idées avec fidélité, style et impact.
Mon conseil : Faites toujours le choix d’un professionnel. Et si ce professionnel est légitime, mais aussi organisé et sympathique, en plus d’être « fort en anglais », alors vous aurez tout à y gagner !
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